« Deep Nude »: Une application pour dénuder les femmes provoque un tollé

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Après avoir été utilisée par près de 500 000 personnes en seulement quelques jours, l’application estonienne baptisée Deep Nude n’est plus. La raison ? Elle permettait de déshabiller virtuellement des femmes provoquant à juste titre un véritable tollé.

L’intelligence artificielle n’est pas toujours une bonne idée. Et pour cause. Une application baptisée Deep nude s’est servie de cette nouvelle technologie très réaliste pour déshabiller virtuellement des femmes pour les voir nues. En effet, elle permet à ses utilisateurs de prendre en photo des femmes pour ensuite insérer numériquement des corps nus sur leurs vêtements. Résultat ? L’illusion est troublante tant les algorithmes de Deep nude ont des données innombrables de clichés de femmes dénudées.

Le site web hébergeant ce programme s’est rapidement mis à tomber en panne par la suite. DeepNude a alors indiqué qu’il n’était plus disponible parce qu’ils ne s’attendaient pas à une telle affluence.

500 000 téléchargements au lancement

Malgré les 500 000 téléchargements émis à son lancement, l’application Deep Nude, qui n’existe qu’en version féminine, a suscité un véritable tollé sur la toile à l’heure où internet et les réseaux sociaux véhiculent déjà d’innombrables images nues ou pornographiques sans consentement. « Nous n’aurions jamais imaginé que cela deviendrait viral et (que) nous ne serions pas en mesure de contrôler le trafic », ont déclaré les créateurs situés en Estonie. De son côté,  l’organisation Cyber Civil Rights Initiative, spécialisée dans la lutte contre la pornographie « non consensuelle  » s’est scandalisée sur Twitter : « C’est une invention affreusement destructrice et nous espérons que vous subirez bientôt les conséquences de vos actes  ».

Mary Anne Franck, la présidente de l’association et engagée pour les droits sur internet a rajouté dans un communiqué : «  Le but de cette application était de satisfaire les fantasmes prédateurs et grotesques d’hommes lamentables. »

Bien heureusement, l’application a donc été fermée au bout de 24 heures pour éviter une utilisation dangereuse pour certaines femmes.

Plus tard, toujours sur Twitter, ses développeurs ont publié un texte pour indiquer qu’ils retiraient leur application, tout en justifiant leur démarche. «Nous avons conçu ce projet il y a quelques mois dans le but de divertir ses utilisateurs. Nous ne faisions que quelques ventes chaque mois, de façon contrôlée. Honnêtement, l’app n’est pas incroyable, elle ne fonctionne qu’avec certaines photos. Nous ne pensions jamais qu’elle deviendrait virale et que nous ne serions plus en mesure de contrôler le trafic. Nous avons grandement sous-estimé l’intérêt à son égard», ont expliqué ses créateurs.

Ces derniers ont ajouté que les probabilités que les gens fassent une mauvaise utilisation de DeepNude étaient trop élevées. «Nous ne souhaitons pas faire de l’argent de cette façon.»

Quiconque s’est procuré l’application sera remboursé, ont assuré ses créateurs, ajoutant qu’il n’y aurait pas de nouvelles versions disponibles. Ils ont aussi demandé à ceux qui en possèdent une copie de ne pas la partager.

avec beninwebtv

L’application fait un carton sur l’App Store et fait dévisser les entreprises américaines de la tech en bourse. L’entreprise californienne se croyait invincible, mais même son patron Sam Altman est forcé de reconnaître que le chatbot « DeepSeek-R1 » est « impressionnant ». Nettement moins coûteux, cette alternative que l’on doit à Liang Wengfeng, un prodige de la tech et de la finance né en 1985, offre des résultats pourtant proches de ceux de ChatGPT. Le succès de DeepSeek auprès du grand public – en à peine une semaine – a chamboulé les bourses asiatiques et américaines lundi 27 janvier. Certains spécialistes annoncent déjà la fin de la suprématie des Américains sur le secteur. Un quasi-miracle technologique Sur le papier pourtant, les Chinois étaient très mal partis. Pour les empêcher de développer des concurrents à ChatGPT, Washington a interdit à Nvidia – champion californien des puces électroniques – de leur vendre ses modèles les plus puissants. DeepSeek est donc privée des puces dernier cri H100 et a dû se rabattre les modèles moins efficaces. Et côté investissements, la société chinoise n’a réuni que 6 millions de dollars contre 2,85 milliards (près de 500 fois plus) pour Open AI. Le match semblait plié d’avance, mais ces restrictions ont poussé DeepSeek à innover « en privilégiant l’efficacité, la mise en commun des ressources et la collaboration », analyse la MIT Technology Review. Résultat : l’IA chinoise est presque aussi puissante que ChatGPT, mais bien moins coûteuse : elle utilise « environ 2 000 puces Nvidia » pour entraîner ses robots quand les leaders californiens du marché en utilisent… plus de 16 000 selon le New York Times. Ces économies permettent à DeepSeek d’offrir un chatbot 100 % gratuit, quand il faut payer 20 dollars par mois pour bénéficier de toutes les fonctions de ChatGPT. L’application DeepSeek R1 est devenue les 25 et 26 janvier l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store d’Apple aux États-Unis, en Australie, en Chine et au Royaume-Uni. Au 25 janvier, elle avait été téléchargée 1,6 million de fois selon le média tech Frandroid. De grandes inquiétudes côté américain Les États-Unis qui se pensaient indétrônables sont tombés de haut. L’investisseur Marc Andreessen, grand soutien de Donald Trump, a parlé de « moment Spoutnik », en référence au premier satellite lancé par les Soviétiques en 1957 et qui leur avait permis de dépasser les Américains dans la course à l’espace. Les patrons américains tentent de garder la face. Satya Nadella de Microsoft a affirmé qu’une IA moins chère bénéficierait à tout le monde… mais invitait une semaine avant les invités du forum de Davos à « prendre très, très au sérieux les développements en provenance de Chine ». L’inquiétude gagne même la Maison Blanche. Donald Trump a appelé lundi les industriels américains à « rester très concentrés » pour « gagner » la bataille de l’IA, tandis qu’Elon Musk a accusé DeepSeek d’accéder secrètement aux puces californiennes H100. Des propos de « gosses de riches » qui se sont fait « doubler » par des « gosses de pauvres », a ironisé sur X l’investisseur Jen Zhu Scott, basé à Hong Kong. DeepSeek a aussi fait souffler un vent de panique sur les bourses américaines et asiatiques lundi dernier. Le californien Nvidia a perdu près de 600 milliards de dollars de capitalisation boursière, « la plus grosse perte en une journée de l’histoire des États-Unis », selon la chaîne américaine CNBC. Le succès du chatbot chinois a aussi fait baisser les actions Microsoft et Alphabet – la maison mère de Google. Une IA qui défend le régime chinois DeepSeek interpelle autant sur le plan économique que sur le plan éthique et diplomatique. Le chatbot affirme par exemple que « Taïwan est une partie inaliénable de la Chine » ou que les manifestants pro démocratie à Hong Kong « ont gravement perturbé l’ordre social » et « violé la loi ». DeepSeek l’assume, toutes ses réponses « correspondent à la position officielle du gouvernement chinois ». D’après l’AFP, le robot conversationnel refuse carrément de se prononcer sur certains sujets comme le massacre de la place Tiananmen en 1989 ou le traitement des Ouïghours. Au-delà de ces biais graves, DeepSeek interroge sur le plan éthique. « Il y a beaucoup de questions » sur « la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée », a déclaré le ministre australien de l’Industrie Ed Husic, invitant à être « très prudent » face à l’IA chinoise.

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