Cameroun: les 79 élèves enlevés ont été libérés par l’armée

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 « Dans une opération militaire menée mardi aux alentours de minuit (heure locale, GMT+1) vers l’église presbytérienne de Bafut dans le Nord-ouest du Cameroun, 81 otages dont 79 élèves ont été libérés », a rapporté à Anadolu mercredi matin, le gouverneur du Nord-ouest, Adolphe Lélé Lafrique.

Dans un communiqué relayé mercredi matin par l’agence Anadolu, le porte-parole de l’armée camerounaise, Colonel Didier Badjeck, indique que les ravisseurs ont été localisés « sur renseignement et écoutes de conversations téléphoniques ». « Après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance, notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s’est précisée sur la Presbyterian’s school de Bafut », localité située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Bamenda dans la région du Nord-ouest. « La zone a été bouclée et au regard de cette pression, les terroristes ont libéré les enfants. L’assaut a été proscrit pour ne pas faire courir de risques aux otages », souligne le Colonel tout en indiquant que le gouvernement camerounais fera le point de la situation dans un communiqué officiel. Le gouverneur du Nord-ouest indique que les ex-otages sont pris en charge psychologiquement et «les auteurs de cet enlèvement ont été identifiés», sans donner plus de détails sur les ravisseurs ni le sort du troisième encadreur du collège.

Lundi à l’aube, 82 civils, dont 79 élèves ont été enlevés à Bamenda, alors qu’ils dormaient dans leur dortoir. L’armée a aussitôt mené une opération de ratissage et quadrillé le périmètre. Mardi, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a condamné l’enlèvement de ces écoliers. Il a appelé à leur libération immédiate et à trouver une solution rapide à la crise anglophone dans les régions du Nord-ouest du Sud-ouest du Cameroun. Lors de la cérémonie de prestation du serment pour son nouveau septennat, mardi, le président camerounais, Paul Biya, a dans son discours d’investiture indiqué qu’il fera tout son possible pour ramener la paix dans les deux régions anglophones, en crise depuis 2016.

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