Boateng raconte le racisme en Allemagne

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La connerie n’a pas de frontière, et l’Allemagne n’échappe pas à la règle.

Jérôme Boateng a fondé son propre magazine de lifestyle, Boa, dont le premier numéro est sorti aujourd’hui. Et dedans, un entretien avec des révélations glaçantes : le défenseur du Bayern Munich y parle notamment du racisme, qui l’a suivi toute sa vie et le suit encore aujourd’hui. « Lorsque je m’échauffe en bordure du terrain, j’entends souvent des cris de singe dans les tribunes, moi qui ai joué tant de matchs avec l’équipe d’Allemagne, ou alors ils me crient des trucs comme « Casse-toi dans ton pays » ou « Nègre de merde ». »

C’est dès l’enfance, sur les terrains de foot, que les brimades commencent, bien souvent de la part des parents d’autres joueurs. Crachats, insultes, Jérôme a eu le droit à la totale. Parfois jusqu’à la rupture : « Le père d’un joueur de l’équipe adverse est venu de notre côté, il n’a pas arrêté de me harceler pendant le match et il criait à son fils : « Le nègre de merde, achève-le ». Au bout d’un moment, je me suis mis à pleurer. » Une situation désolante qui suscita bien de l’incompréhension chez le jeune Boateng. « Mes parents ne parlaient jamais de ma couleur de peau, ce n’était pas un sujet, glisse-t-il. Et d’un seul coup quelqu’un t’appelle en te disant : « Hey, mon petit négro ». Mes parents m’ont expliqué que certaines personnes avaient un problème avec la couleur de ma peau. Je n’arrivais pas à y croire. Pour un enfant, ça n’a pas de sens. »

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