Afrique : une croissance économique en demi-teinte
La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique a dressé mercredi 15 mars son bilan sur les avancées majeures en matière de développement sur le continent, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les pays africains subissent encore les conséquences de la pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine, le resserrement de la dette et les catastrophes naturelles, une conséquence du changement climatique.
Selon le Directeur de la CEA, Adam Elhiraika, qui a présenté ce rapport lors de la 41e réunion du comité d’experts à Addis-Abeba, en marge de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, le continent devrait enregistrer une croissance nette de 4.1% en 2023 contre 3.6% en 2022 et 4.6% en 2021.
Mais, ce chiffre pourrait être compromis par l’environnement extérieur défavorable résultant de la récession aux Etats-Unis et de la zone euro, ce qui devrait peser sur les prix des matières premières. De plus, le continent doit relever le défi de l’inégalité des sexes et des richesses.
En Afrique australe, les écarts sont trop grands entre les pays souligne-t-il c’est le cas notamment entre : l’Afrique du Sud, le Mozambique, la Namibie, la Zambie, le Botswana, l’Angola, le Malawi, tandis que 2 se trouvent en Afrique de l’Ouest (Guinée-Bissau, São Tomé-et-Principe).
Toujours selon le rapport, en 2022, 18 millions de nouveaux pauvres supplémentaires sont apparus en Afrique et le continent comptait déjà plus de la moitié de la proportion de pauvres, soit 54,8 %, la plus élevée au monde. « C’est alarmant car 546 millions de personnes vivaient dans la pauvreté en 2022, soit plus de la moitié de la population du continent » a rappelé Adam Elhiraika.
Pour maintenir la croissance et réduire les inégalités, plusieurs préconisent la transformation des matières premières et une mise en marche de l’industrialisation.